• Le « plan banlieue » annoncé par le Président de la République n’est à la hauteur ni des attentes ni des besoins.

    COMMUNIQUE DE PRESSE FSU du vendredi 8 février 2008

    Le « plan banlieue » annoncé par le Président de la République n’est à
    la hauteur ni des attentes ni des besoins.

    Dépourvu de moyens nouveaux et fondé essentiellement sur des
    redéploiements (cf les financements du plan pour les transports pris sur
    les moyens destinés au « Grenelle de l’Environnement »), il n’est pas de
    nature à réduire véritablement les inégalités par une action cohérente
    et durable. Le renforcement annoncé des forces de police ne palliera pas
    ce déficit. Par certains aspects ce plan risque même d’aggraver les
    inégalités et les ségrégations, fruit d’un fonctionnement social et
    économique qui relègue plutôt qu’il n’intègre. .

    Ainsi, les « contrats d’autonomie » qu’il propose pour les jeunes
    n’offrent aucune garantie de déboucher sur des emplois stables ; ainsi
    la politique du logement est largement négligée, l’accession à la
    propriété se substituant à la construction et à la rénovation des
    logements sociaux ; ainsi rien n’est fait pour assurer concrètement une
    présence forte des services publics ; bien au contraire, l’accès à
    l’exercice effectif des droits est souvent subordonné au « mérite »
    individuel.

    La FSU déplore notamment l’absence de toute mesure destinée à mieux
    lutter contre l’échec scolaire et contre les inégalités en ce domaine :
    les mesures annoncées sont essentiellement des palliatifs qui ne
    traitent pas la source des problèmes. L’expérimentation « busing », à
    l’exception de situations limitées et provisoires ne peut constituer une
    solution durable pour assurer la mixité dans l’ensemble d’un quartier.
    En revanche la suppression confirmée de la carte scolaire, combinée avec
    le développement de pôles d’excellence et des établissements privés, va
    en fait aggraver les inégalités entre établissements et jeunes.

    Une tout autre politique est nécessaire. Pour les enfants et les jeunes,
    c’est d’abord de « première chance » qu’il doit s’agir : cela doit se
    traduire par un renforcement des conditions de scolarisation en
    maternelle dès deux ans, l’allègement des effectifs par classe, la mise
    en œuvre de pratiques pédagogiques diversifiées…Et c’est en assurant la
    présence des services publics dans ces quartiers, en encourageant et
    développant des actions culturelles, en prenant des mesures en terme de
    logement, de scolarisation, de transport et d’installation d’emplois
    stables que l’on permettra davantage de mixité sociale et de réussite
    pour les jeunes de ces quartiers et pour l’ensemble de la population.


  • Commentaires

    1
    JF
    Lundi 25 Février 2008 à 13:52
    Bravo
    Bravo pour tout ce que vous faites et pour l'echo que vous donnez au mouvement. Il faudra parvenir à nous mobiliser tous et vite dès la rentrée. Au collège Lamartine de Houilles (Yvelines, la mobilisation est historique. Nous avons ouvert un blog: http://sauvonsnosdhg.blog.20minutes.fr/ Continuons.
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