• Plan banlieues : faux espoirs et renoncements

    communiqué de presse du SNES du 11 février


    Le Président de la République a fait connaître, vendredi 8 février, les
    mesures en faveur des quartiers difficiles de banlieues. Alors que ces
    territoires cumulent les difficultés de tous ordres, les annonces de
    Nicolas Sarkozy sont marquées à la fois par le manque d’ambition,
    l’absence de financements spécifiques, le redéploiement et le
    renoncement à toute mixité sociale dans ces quartiers.

    N’interrogeant jamais les inégalités sociales à l’œuvre dans notre
    société – que la politique de ce gouvernement ne cesse de renforcer -,
    ce plan n’est à la hauteur ni des attentes ni des enjeux, On est loin du
    grand « plan Marshall » que le candidat Sarkozy avait annoncé pendant la
    campagne des présidentielles.

    En matière d’éducation, les mesures annoncées sont particulièrement
    décevantes par leur indigence. Elles se résument en effet au
    développement du nombre de places dans des « internats de réussite
    éducative » et à la généralisation des « écoles de la deuxième chance »
    pour les jeunes de 16 ans sortis du système éducatif sans qualification.

    On attendait pourtant de véritables mesures pour l’Ecole, celle de « la
    première chance » !

    Hélas, dans un contexte où les restrictions sans précédent touchent de
    plein fouet l’éducation nationale (11 200 suppressions d’emplois à la
    rentrée 2008, 80 000 prévues entre 2009 et 2012), l’amélioration des
    conditions d’enseignement et d’études, la prévention précoce de l’échec
    scolaire ne constituent pas une priorité pour ce gouvernement.

    La politique d’éducation prioritaire, mise à mal en 2006, n’est plus à
    l’ordre du jour. Il ne s’agit plus de viser des territoires, mais de
    cibler les mesures sur des individus supposés méritants qui pourraient
    bénéficier des « sites d’excellence » ou échapper à l’établissement de
    leur quartier au nom de la « mixité des élites ». Le SNES rappelle que
    la suppression programmée de la carte scolaire ne pourra que renforcer
    l’homogénéisation des établissements et concentrer davantage encore les
    difficultés scolaires dans les établissements les plus défavorisés.

    Pour le SNES, l’enjeu que représentent les quartiers sensibles requiert
    une tout autre politique. La lutte contre la pauvreté, contre les
    discriminations, contre l’échec scolaire doit être menée d’un même pas
    avec l’objectif de la mixité sociale et scolaire dans tous les territoires.


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