• MELUN, 20 fév 2008 (AFP) - Grèves, envois de délégation au rectorat, blocus
    des établissements: plus d'une dizaine de lycées de l'académie de Créteil
    ont engagé des actions depuis le début de la semaine pour protester contre
    les suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2008.
    Mercredi après-midi, huit délégations de lycées de Seine-et-Marne,
    Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne devaient se présenter au rectorat de
    Créteil (Val-de-Marne), pour demander à y être reçues, selon Dominique
    Chauvin, responsable du secteur lycée au syndicat SNES Créteil.
    Plusieurs établissements étaient en grève mercredi, notamment, en
    Seine-et-Marne : les lycées Descartes à Champs-sur-Marne (en grève depuis
    vendredi) et François-Couperin à Fontainebleau.
    Des lycées ont été bloqués par leurs élèves, solidaires des professeurs:
    lycées Descartes à Champs-sur-Marne et George-Sand au Mée-sur-Seine
    (Seine-et-Marne).
    Dans cet établissement, le proviseur a été bloqué dans son bureau par les
    professeurs mardi, les lycéens manifestant pour leur part devant
    l'inspection académique de Melun.
    Au lycée Henri-Wallon d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les cours n'ont
    pas été assurés mardi, quelques dizaines de professeurs et d'élèves se sont
    rendus au rectorat mercredi matin.
    Les lycées, à qui le rectorat a précisé récemment leur "dotation horaire
    globale", c'est-à-dire le nombre de postes qui leur est affecté pour
    2008-2009, tentent de négocier à la hausse ce chiffre.
    "A Henri-Wallon, nous avons 16 ou 17 postes qui doivent être supprimés,
    alors que l'Education nationale vient de nous accorder le label lycée
    d'excellence. Il y a une contradiction", a protesté Jean-Pierre Hennuyer,
    documentaliste dans ce lycée.
    Selon le SNES Créteil, 637 emplois d'enseignants dans le second degré
    doivent être supprimés à la rentrée 2008 dans les trois départements de
    l'académie.
    sl/mm/c


    EDUCATION-BUDGET-SOCIAL-GRÈVE - 20/02/2008 16h10 - AFP


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  • VERSAILLES, 19 fév 2008 (AFP) - Occupations nocturnes de collèges, manifestations et pétition: professeurs et parents d'élèves de plusieurs établissements des Yvelines s'organisent depuis lundi pour protester contre la réduction des moyens pour la rentrée, selon des sources policière et syndicale. Au collège Paul Cézanne, situé dans le quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, les professeurs entamaient mardi soir leur seconde nuit d'occupation des locaux pour "répondre à l'insolence de l'académie", selon Pierre Marsaleix, secrétaire départemental de la FSU. "Depuis quatre mois, nous avons encaissé des violences qui se sont multipliées: aujourd'hui ces difficultés sont amplifiées par l'insolence de l'académie qui nous supprime encore des moyens", a-t-il confié à l'AFP. Une vingtaine de professeurs du collège se sont rendus devant la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie et ont bloqué la circulation. Même mobilisation au collège de l'Agiot à Elancourt où une soixantaine de parents et d'enseignants ont passé la nuit de lundi à mardi. A Montigny-le-Bretonneux, la police a comptabilisé 400 élèves manifestant devant leur lycée Emilie de Breteuil. Une pétition a été rédigée lundi soir par des professeurs de six établissements d'Elancourt et de Maurepas pour protester contre "la grande braderie de l'Education nationale". Aux Sept mares à Elancourt, une journée "lycée mort" est prévue jeudi où des professeurs ont demandé à être reçus par les maires d'Elancourt et de Maurepas. Selon le Snes-FSU, 162 postes devraient être supprimés dans les Yvelines et 100 autres transformés en heures supplémentaires. L'inspection académique était injoignable mardi soir.

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  • LETTRE AUX PARENTS

    COMMUNIQUE DE PRESSE


    CONTRE LA SUPPRESSION DES POSTES ET DES CLASSES


    Les enseignants, les élèves, les parents

    de la cité scolaire Henri Wallon d'Aubervilliers restent mobilisés


    Après une semaine et demi de mobilisation (depuis le 11 février) pour la sauvegarde des postes et des classes sur le collège et le lycée Henri Wallon à Aubervilliers, les enseignants ont souhaité reprendre contact avec leurs élèves les jeudi 21 et vendredi 22, afin de faire le point sur le mouvement et le travail scolaire à la veille des vacances.


    Cependant, les personnels et les élèves de la Cité scolaire restent mobilisés.


    Mercredi 20 février, lors d'un troisième rendez-vous avec le directeur de cabinet du Recteur de l'Académie de Créteil, les enseignants en grève n'ont obtenu aucune réponse concrète à leurs revendications. Des propositions précises ont pourtant été formulées, en temps et en heure, par la direction de la Cité scolaire, à la demande du Rectorat. Les enseignants avaient participé à l'élaboration de ces propositions afin d'obtenir le maintien des 15 postes et des 7 classes supprimées.


    Jeudi 21 février, une assemblée générale de plus de 100 élèves, dont un nombre équivalent n'a pu rentrer dans la salle faute de place, a discuté de la suite à donner au mouvement. Les professeurs également réunis en assemblée, une heure plus tard, votaient massivement la grève pour le mardi 11 mars, pour aller en délégation au rectorat (45 pour, 4 abstentions, 1 non votant). Participaient à cette assemblée plus de soixante lycéens.


    En jouant la montre, le Rectorat de Créteil comptait sans doute sur les vacances scolaires pour démobiliser les enseignants et les élèves en mouvement. Cela s'est avéré être un faux calcul, car cela a en réalité renforcé leur détermination.


    PROCHAINS RENDEZ - VOUS DE MOBILISATION


    SAMEDI 8 MARS A 10 H 00

    DEVANT LE CAFÉ "LE CHIEN QUI FUME" AU MARCHE D'AUBERVILLIERS AVEC LES PARENTS D'ELEVES, LES LYCEENS, ET LES PROFESSEURS. DISTRIBUTION DE TRACTS ET SIGNATURE DE LA PETITION.


    TOUS AU RASSEMBLEMENT

    MARDI 11 MARS A 12 H 30

    RENDEZ-VOUS DEVANT LE LYCEE POUR LE DEPART DE LA MANIFESTATION EN DIRECTION DU RECTORAT DE CRETEIL - VENEZ NOMBREUX PARENTS PROFESSEURS ELEVES.

    La délégation sera reçue à 14 h 00 au Rectorat.


    MARDI 11 MARS A 18 H 00

    Réunion avec les parents

    AU REFECTOIRE DU LYCEEE HENRI WALLON POUR DISCUTER DU COMPTE DE LA DELEGATION ET PRENDRE LES DECISIONS SUR LA SUITE A DONNER AU MOUVEMENT.













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  • Depuis 1997 et l'arrivée de Claude Allègre au ministère de l'Education, il faut "dégraisser le mammouth". L'Education nationale est le Premier budget de l'Etat. Dans un contexte de déficit budgétaire chronique, l'heure est donc à la baisse des coûts. Mais l'Education étant un pilier de la société et un sujet sensible aux yeux de l'opinion, le "dégraissage" doit se faire en douceur et répondre à une logique de bon sens. L'argumentation, désormais bien huilée, est donc simple et se veut imparable : le nombre d'enseignants doit diminuer car il y a une baisse des effectifs d'élèves. Raisonnement simple et suffisamment marqué sous le sceau du bon sens pour être compris par tous et expliqué dans les médias. Voilà pour la version officielle. Mais dans la réalité, le ministère procède à de multiples manœuvres pour créer artificiellement le surnombre et ainsi justifier la suppression de postes de profs et modifier en profondeur l'Education nationale. Décryptage. (...)

    Suite de l'article à lire sur http://www.politique.net/2008021902-education-nationale-suppression-de-postes.htm


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  • Le rectorat de Créteil a annoncé les moyens d'enseignement dévolus à la cité scolaire Henri-Wallon d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour la prochaine rentrée. Enseignants, parents et élèves se mobilisent.

    Pour les élèves et les professeurs, la note est plus que salée : sept classes et, au minimum, dix-huit postes de professeur de la cité scolaire Henri-Wallon d'Aubervilliers vont être supprimés. Toute une politique éducative se trouve ainsi anéantie, avec des conséquences dramatiques : classes surchargées, projets pédagogiques arrêtés, impossibilité de redoubler en cas d'échec au bac pour les élèves de terminale, et accueil de tous les élèves non garanti.

    Au moment où Sarkozy annonce un plan banlieue sans moyens, l'Éducation nationale se voit amputée de 11 000 postes, dont 630 dépendent de l'académie de Créteil. L'administration argue de baisses d'effectifs pour justifier ses choix. La réalité est malheureusement beaucoup plus à mettre en relation avec la volonté affichée de faire des économies sur le dos de la solidarité nationale.

    Le gouvernement compte également sur les enseignants pour mettre en œuvre le « travailler plus pour gagner plus ». Ainsi, le nombre d'heures supplémentaires demandées aux enseignants augmente de près de 40 %. Cette augmentation n'a qu'une seule conséquence : la suppression de postes déjà existants au profit d'heures supplémentaires.

    Cette politique, les enseignants de la cité scolaire Henri-Wallon n'en veulent pas. Très vite, le jeudi 7 février, ils se sont réunis en assemblée générale et ils ont voté massivement la grève pour le lundi 11 février, avec un mot d'ordre clair : restitution de tous les moyens d'enseignement. Les élèves et les parents ont été tenus informés par tracts des motivations de la grève, et ils ont été conviés à une réunion, au soir du premier jour de grève. Plus de 100 personnes, parents et élèves ont soutenu la grève, qui a tenu toute la semaine.

    Cette première semaine de grève a été très suivie. Enseignants et élèves ont organisé des manifestations, des délégations, afin d'appeler d'autres établissements à se joindre au mouvement, les parents organisent une journée sans école. Par deux fois, mardi 12 février et jeudi 14 février, des délégations de professeurs, de parents et d'élèves ont été reçues au rectorat, qui a d'abord répondu par un refus catégorique, arguant que la cité scolaire était bien dotée en moyens d'enseignement. Jeudi 14 février, le ton a changé, car il fallait circonscrire le mouvement : le lycée a donc été promu « lycée d'excellence » du plan banlieue, c'est-à-dire qu'il serait doté de moyens pour faire venir des « bons élèves ». Mais cette réponse n'était pas celle attendue, à savoir le maintien des postes, afin d'avoir des classes allégées permettant la réussite de tous les élèves d'Aubervilliers.

    Vendredi 15 février, les enseignants et les élèves de la cité scolaire ont animé une manifestation interacadémique. Rendez-vous était pris pour décider des suites à donner au mouvement, alors que d'autres lycées de la ville et des environs commençaient, eux aussi, à faire entendre leur voix. Le mouvement doit s'élargir, il y a urgence.

    Correspondant

    Article paru dans Rouge, consultable en ligne sur http://orta.dynalias.org/archivesrouge/article-rouge?id=7558

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