• AFP - 15/02/08

    Ile-de-France : les profs ont diversement suivi la grève vendredi (LEAD GENERAL)

    PARIS, 15 fév 2008 (AFP) - Entre un enseignant sur six selon les rectorats, et un sur trois selon les syndicats, ont répondu vendredi au mot d'ordre de grève dans les collèges et lycées de la région parisienne pour protester contre les réductions de moyens et les suppressions de postes.
    Une manifestation a réuni à Paris entre 2.000 et 3.000 personnes, selon la police et les organisateurs, à l'appel de 13 syndicats (des quatre fédérations FSU, CGT, CFDT, Sud), réunissant de nombreux établissements parisiens mais aussi des délégations venues des départements d'Ile-de-France, dont le collège-lycée Henri Wallon d'Aubervilliers (17 postes en moins), en grève depuis lundi.
    Selon le rectorat de Paris, qui s'est appuyé sur des remontées d'un tiers seulement des établissements, la capitale a enregistré une moyenne de 15% de grévistes. Environ 30% des personnels étaient en grève à Paris, selon le Snes-FSU (majoritaire), à partir des remontées d'une trentaine d'établissements.
    L'académie de Créteil a de son côté comptabilisé 18,18% de grévistes, quand le Snes-FSU évoquait "un professeur sur trois en grève" sur l'académie (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne).
    Le rectorat de Versailles enfin a fait état de 16,3% d'enseignants grévistes. Pour le Snes-FSU, la grève a concerné entre 10% et 90% des personnels, très variable selon les établissements de la plus grande académie de France (Yvelines, Essonne, Val d'Oise), avec des pointes observées dans les Yvelines.
    "On ne se bat plus pour demander des moyens mais pour arrêter d'en perdre", a déclaré à l'AFP Valérie Sultan, du Snes-Créteil, assurant que les professeurs sont "exsangues et n'en peuvent plus".
    Au total, de source syndicale, "1.400 emplois d'enseignants en lycée et collège", auxquels s'ajoutent "122 suppressions d'emplois administratifs et 32 emplois de MI-SE (surveillants)" auront disparu en région parisienne en septembre, traduction locale des 8.830 suppressions nettes dans le second degré public prévues à la rentrée.
    Le plus souvent, les heures supprimées seront troquées contre des heures supplémentaires, dont "les enseignants ne veulent pas alors qu'ils ont déjà une charge de travail très lourde", a prévenu Nicole Sergent, cosecrétaire académique du Snes-FSU à Paris.
    Dans ce contexte, plus d'une dizaine d'établissements ont débrayé tout au long de la semaine, un peu partout en région parisienne.
    La révélation que l'académie de Créteil avait fait appel à des professeurs tout jeunes retraités faute de remplaçants pour assurer certains cours ou que 110 enseignants n'étaient pas remplacés jeudi matin dans les écoles primaires du Val-de-Marne a apporté de l'eau au moulin des revendications syndicales.
    "Les établissements fonctionneront normalement l'année prochaine, je ne dis pas que (la baisse des moyens alloués) ne crée pas de contraintes mais nous faisons des réformes et nous définissons nos priorités", a argumenté jeudi Xavier Darcos.
    sp-rap-lum/ls/sd



    EDUCATION-BUDGET-SOCIAL-GRÈVE - 15/02/2008 18h59 - AFP


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